Mobilité et activité : des besoins fondamentaux
Un des traits fondamentaux de la nature humaine réside dans notre verticalité. L’être humain est le seul mammifère à se tenir debout et à marcher de manière permanente sur ses 2 jambes. Nous sommes donc «programmés » pour marcher. Cette bipédie a abouti à une société et un mode de vie où tout est conçu à hauteur de nos yeux, de nos yeux d’Homme debout. Se lever et se déplacer est un besoin essentiel, fondamental, constitutif de notre condition humaine et de notre dignité.
Sommaire :
Mobilité et activité : des besoins fondamentaux
Principales conséquences de la perte de mobilité
Le soutien et l’aide à la mobilité de la personne âgée
Se mouvoir sur ses 2 jambes permet à l’Homme de « survivre » au quotidien mais lui apporte aussi la dignité et l’estime de soi. Le vieillissement physiologique, la maladie chronique, les événements cardiaques, la maladie neurologique et la déficience cognitive peuvent altérer la mobilité de manière partielle ou complète, jusqu’à la perte d’autonomie. A son tour, la perte de mobilité affaiblit les fonctions essentielles de l’organisme. Maintenir le capital mobilité de la personne âgée est donc essentiel pour sa santé globale et sa qualité de vie. Virginia Henderson, infirmière, enseignante et chercheuse, a classé la capacité à « se mouvoir et maintenir une bonne posture » parmi nos 14 besoins fondamentaux(1).
Ce soutien à la mobilité fait partie intégrante des « soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d’un groupe de personnes » qui s’inscrivent dans le cadre du rôle propre de l’infirmier(ère) et de l’Aide-Soignant(2).
Au quotidien, l’Aidant d’une personne en perte de mobilité va apporter cette aide à la mobilité, à la manipulation, à la communication(3).
Le maintien et l’accompagnement de ce besoin de posture debout et de déplacement, entre ainsi dans le champ de compétence et/ou d’intervention des infirmiers, des aides-soignants et des aidants.
Cet acte de soin à part entière implique que les personnels de soin et les aidants non seulement comprennent les processus en jeu dans la mobilité, possèdent les connaissances permettant d’appréhender les différentes complications de la perte de mobilité et acquièrent un savoir-faire technique et relationnel dans cette aide de proximité.
Se lever et se déplacer, l’un des 4 besoins fondamentaux définis par la grille AGGIR
La grille AGGIR (pour Autonomie Gérontologique Groupes Iso-Ressources) définit 4 besoins comme fondamentaux :
- se lever et se déplacer tout seul ;
- s’habiller et se couvrir tout seul ;
- se laver et faire ses besoins (urine et selles) tout seul ;
- se nourrir tout seul.
Mobilité et fonctionnement au quotidien :
Par se mouvoir, nous entendons être debout, être en mouvement, pouvoir prendre différentes postures. Pour atteindre ces objectifs, le bon fonctionnement de notre appareil locomoteur (os, articulations et muscles), mais aussi de notre système nerveux central est essentiel. La capacité respiratoire, la fonction cardiaque jouent également un rôle clé en permettant à l’organisme de s’adapter à l’effort. Cependant, certaines de ces fonctions peuvent décliner ou être compromises avec l’âge et avec elles, notre mobilité et notre autonomie.
De la mobilité et l’activité dépendent, réciproquement, de nombreuses fonctions. La mobilisation de toutes les parties du corps est nécessaire aux fonctions vitales : la respiration, la circulation sanguine, l’élimination. La mobilité régule l’appétit et le sommeil. Pratiquer une activité physique a donc une incidence globale sur notre santé, « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »(4).
Le Physical Performance Test (PPT), pour une évaluation simple de la mobilité
Cette mesure des activités de la vie quotidienne, complémentaire de la grille AGGIR, est plus adaptée à une évaluation chez des sujets âgés fragiles et maintenus à domicile. Le test initial comporte 9 items, mais il existe sous forme simplifiée avec 7 items. Ce test est validé et utilisable chez les sujets âgés les plus fragiles, en institution. Cependant, il est facilement réalisable par le soignant et l’aidant, et rend bien compte des différentes formes de mobilité et de motricité.
- écrire une phrase,
- simuler l’action de manger,
- prendre un livre et le mettre sur une étagère,
- mettre et enlever une veste,
- ramasser une pièce de monnaie au sol,
- faire un tour complet,
- test de marche de 15 mètres.
Le score est établi pour chacun des items de 0 à 4, en prenant en compte le degré de réalisation et la durée.
Mobilité, santé psychique et vie sociale :
Le bien être psychique et les relations sociales sont intimement liés à la mobilité et à la capacité de tenir une posture verticale. Le psychologue humaniste Abraham Maslow, classe ce besoin non seulement comme essentiel au plan physiologique et psychique, mais aussi dans l’accomplissement et l’estime de soi(5). De nombreuses études ont montré que la perte de mobilité et d’autonomie induit l’isolement social, un facteur indépendant d’insuffisance de suivi sanitaire, de maladies, de démence et de décès (6,7,8).
Mobilité et vieillissement
La sarcopénie ou perte progressive de la masse, de la force et de la fonction musculaires au cours du vieillissement pourrait
atteindre 63% des 55 ans et plus à l’horizon 2045(10) (Visuel Adobe Stock).
Le vieillissement peut être défini comme « une période inévitable et naturelle de la vie humaine caractérisée par une baisse des fonctions physiques, la perte du rôle social joué comme adulte, des changements dans l’apparence physique et un acheminement graduel vers une diminution des capacités »(9).
Principaux facteurs liés au vieillissement physiologique
- La perte de masse musculaire s’accélère et lorsqu’elle devient sévère, elle peut entraîner une sarcopénie, une maladie aujourd’hui bien documentée et qui faute de prévention, peut conduire à un abandon progressif des activités du quotidien, à la perte d’autonomie et à la dépendance. Si la condition touche aujourd’hui environ un Européen sur 5 de plus de 55 ans, sa prévalence pourrait atteindre 63% chez ce groupe de population d’ici 2045(10).
- Le remodelage osseux devient lui-aussi moins efficace ce qui entraîne une perte osseuse et, dans les cas plus sévères, l’ostéoporose, un facteur majeur de risque de fracture et de perte de mobilité, en particulier chez les plus âgés(11).
- Les articulations finissent par s’user et les tissus cartilagineux s’amincissent, avec le risque de développement de l’arthrose, une pathologie handicapante et douloureuse, qui entrave également la mobilité chez les plus âgés.
- L’acuité des sens est réduite avec l’âge. Alors qu’elles sont indispensables à la stabilité, à l’équilibre, au déplacement, les capacités visuelles et/ou auditives déclinent avec un retentissement sur la facilité à se déplacer, à maintenir l’équilibre, à percevoir les dangers, mais aussi sur la confiance en soi. Avec la perte d’équilibre, se développe la peur de sortir de son domicile et la peur de la chute. La personne âgée réduit d’elle-même son périmètre de déplacement, marche moins et s‘affaiblit.
Ainsi, la vitesse de marche est non seulement un facteur bien documenté de mobilité et de santé mais également un bon indicateur de santé cognitive et d’espérance de vie(12,13,14).
Se mouvoir et maintenir une bonne posture, l’un des 14 besoins humains selon Virginia Henderson
Besoin |
Description du besoin |
Respirer |
Capacité d’une personne à maintenir un niveau d’échanges gazeux suffisant et une bonne oxygénation. |
Boire et manger |
Capacité d’une personne à pouvoir boire ou manger, à mâcher et à déglutir. Également à avoir faim et absorber suffisamment de nutriments pour capitaliser l’énergie nécessaire à son activité. |
Éliminer |
Capacité d’une personne à être autonome pour éliminer selles et urine et d’assurer son hygiène intime. Également d’éliminer les déchets du fonctionnement de l’organisme. |
Se mouvoir et maintenir une bonne posture |
Capacité d’une personne de se déplacer seule ou avec des moyens mécaniques, d’aménager son domicile de façon adéquate et de ressentir un confort. Également de connaître les limites de son corps. |
Dormir, se reposer |
Capacité d’une personne à dormir et à se sentir reposée. Également de gérer sa fatigue et son potentiel d’énergie. |
Se vêtir et se dévêtir |
Capacité d’une personne de pouvoir s’habiller et se déshabiller, à acheter des vêtements. Également de construire son identité physique et mentale. |
Maintenir sa température corporelle dans la limite de la normale (37,2 °C) |
Capacité d’une personne à s’équiper en fonction de son environnement et d’en apprécier les limites. |
Être propre et protéger ses téguments |
Capacité d’une personne à se laver, à maintenir son niveau d’hygiène, à prendre soin d’elle et à se servir de produits pour entretenir sa peau, à ressentir un bien-être et de se sentir beau. Également à se percevoir au travers du regard d’autrui. |
Éviter les dangers |
Capacité d’une personne à maintenir et promouvoir son intégrité physique et mentale, en connaissance des dangers potentiels de son environnement. |
Communiquer avec ses semblables |
Capacité d’une personne à être comprise et comprendre grâce à l’attitude, la parole, ou un code. Également à s’insérer dans un groupe social, à vivre pleinement ses relations affectives et sa sexualité. |
Agir selon ses croyances et ses valeurs |
Capacité d’une personne à connaître et promouvoir ses propres principes, croyances et valeurs. Également à les impliquer dans le sens qu’elle souhaite donner à sa vie. |
S’occuper en vue de se réaliser |
Capacité d’une personne à avoir des activités ludiques ou créatrices, des loisirs, à les impliquer dans son auto-réalisation et conserver son estime de soi. Également de tenir un rôle dans une organisation sociale. |
Se récréer |
Capacité d’une personne à se détendre et à se cultiver. Également à s’investir dans une activité qui ne se centre pas sur une problématique personnelle et d’en éprouver une satisfaction personnelle. |
Apprendre |
Capacité d’une personne à apprendre d’autrui ou d’un événement et d’être en mesure d’évoluer. Également à s’adapter à un changement, à entrer en résilience et à pouvoir transmettre un savoir. |
Virgina Henderson définit en 1994 un modèle de 14 besoins fondamentaux de l’être humain que les soignants et les aidants peuvent utiliser pour évaluer l’autonomie d’un patient ou d’un proche(5).
La vitesse de marche, un critère de mobilité, un indicateur de longévité (14)
- La vitesse de la marche des personnes âgées est associée à la durée de survie ;
- l’espérance de vie restante prévue pour chaque sexe et chaque âge augmente avec la vitesse de marche ;
- ainsi, une vitesse de marche d’environ 0,8 m/s correspond à l’espérance de vie médiane à la plupart des âges et pour les deux sexes ;
- en deçà, à une espérance de vie inférieure à la moyenne, au-delà, supérieure à la moyenne.
- l’indicateur « vitesse de marche », associé à l’âge et au sexe s’avère aussi précis que les estimations basées l’utilisation des aides à la mobilité, les capacités fonctionnelles, l’existence de maladies chroniques, les antécédents de tabagisme, la pression sanguine, indice de masse corporelle, ou encore les hospitalisations.
les pieds de la personne âgée ont été mis à rude épreuve tout au long de la vie et peuvent avec l’âge présenter des déformations, des plaies, des infections ou entraîner des troubles statiques. On estime ainsi que 65% de la population souffrent ou souffriront des pieds(15, 16).
Avec le vieillissement, le pied ne parvient plus à jouer aussi efficacement son rôle amortissant et dynamique, ce qui peut entraîner
des douleurs ou des difficultés de chaussage qui peuvent réduire la mobilité (Visuel Adobe Stock)
Douleurs au pied, perte de mobilité et comorbidités chez le patient âgé(16)
Une étude a documenté l’association entre perte de mobilité et comorbidités médiées par des douleurs au pied chez des patients âgés en moyenne de 55 ans. Elle identifie 5 clusters :
- douleur à la voute plantaire : 26,8%
- douleur à l’arrière du pied : 20,9%
- douleur au talon : 13,3%
- Une prédominance de la douleur à l’avant-pied, aux orteils et aux ongles est associée à une incidence plus élevée de l’obésité et du diabète ;
Maladies neurologiques et perte de mobilité
Au-delà des facteurs de vieillissement physiologique, les maladies, chroniques – comme l’obésité et le diabète – (voir plus haut) et les maladies neurologiques liées à l’âge peuvent obérer la mobilité et l’activité chez les personnes âgées.
Les démences, dont la maladie d’Alzheimer, impactent directement les comportements liés à la mobilité.
La personne peut déambuler, errer sans but, mais elle peut aussi refuser de se lever et de marcher. Ainsi, la déambulation, un besoin incontrôlable de marcher sans cesse et sans but apparent, est l’un des troubles moteurs aberrants pouvant se manifester au stade modéré ou avancé de la maladie. La personne démente ne comprend pas la situation, ne comprend donc pas la nécessité de se déplacer, d’accomplir une tâche ou une activité. Les soignants et les aidants notent également chez leurs patients ou leurs proches une propension à un nombre excessif de siestes diurnes, même avant l’apparition des troubles associés à la maladie d’Alzheimer. La maladie d’Alzheimer attaque en effet directement les zones du cerveau responsables de la veille, de l’activité et de la mobilité au cours de la journée(17).
La maladie de Parkinson : les premiers symptômes (réduction de la motricité, raideur et tremblements au repos ) entraînent immanquablement une réduction des activités du quotidien et de l’autonomie. Rapidement, le proche ou le patient parkinsonien souffre de troubles de la marche et de l’équilibre qui rendent toute activité difficile.
La maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique, une autre maladie neurodégénérative, touche précisément les motoneurones qui contrôlent les muscles volontaires ce qui paralyse progressivement les patients.
L’accident vasculaire cérébral peut également entraîner de nombreuses séquelles qui limitent la motricité et la mobilité, dont les troubles de l’équilibre, le steppage, l’hémiparésie ou hémiplégie.
Troubles de la mobilité liés à une atteinte neurologique
- Steppage ou « pied tombant » : anomalie de la marche liée à une atteinte nerveuse, caractérisée par une paralysie des muscles releveurs du pied et des orteils et un abaissement constant de la pointe du pied.
- Hémiparésie : déficit partiel de la force musculaire touchant la moitié droite ou gauche du corps
- Hémiplégie : paralysie affectant la moitié gauche ou droite du corps
Dénutrition et incontinence, 2 causes majeures de perte de mobilité
Deux autres états pathologiques, souvent rencontrés en cas de maladie neurologique, sont moins souvent évoqués dans la perte d’autonomie de la personne âgée. Pourtant, ils impactent directement la mobilité : la dénutrition qui entraine une baisse de la masse musculaire et induit un état de faiblesse et l’incontinence urinaire, qui conduit, souvent par manque de prise en charge adaptée, à la sédentarité et à l’isolement social.
La dénutrition
Elle touche 4 % des personnes âgées à domicile et sa prévalence augmente avec l’âge.
Si nous ne développerons pas à nouveau cet état et ses conséquences – voir notre précédent dossier(18) -, nous rappellerons que la dénutrition favorise l’augmentation du risque de déclin fonctionnel et « le basculement » dans la sarcopénie, la perte de mobilité, la fragilité et la perte d’autonomie. La malnutrition protéino-énergétique, quel que soit son mécanisme, affaiblit l’organisme du sujet âgé en l’obligeant à puiser dans ses réserves. Elle entraîne aussi fatigue, asthénie, amaigrissement, aggravation des pathologies en cours et peut aller jusqu’à mettre le pronostic vital en jeu. La détection par le soignant et/ou l’aidant de cette fragilité, permet des interventions nutritionnelles adaptées qui peuvent réduire le risque d’incapacité.
L’incontinence
Les fuites urinaires qui touchent 10 % des sujets âgés de 70 à 75 ans et 25% des personnes de plus de 85 ans et entre 50 et 70 % des sujets âgés résidant en institution, sont à l’origine de problèmes d’hygiène, mais aussi de sédentarité, d’isolement, de restriction des activités sociales et finalement d’institutionnalisation(19).
Faute de prise en charge adaptée, l’incontinence urinaire va modifier considérablement le comportement de la personne, favoriser
sa sédentarité et l’isolement social, induire le syndrome dépressif et une souffrance psychique et physique (Visuel Adobe Stock)
Les troubles de la continence constituent un bon exemple de pathologie dont les causes comprennent à la fois le vieillissement physiologique, notamment musculaire, certaines pathologies chroniques -comme l’obésité-, et les anomalies du système neurologique. En effet, la continence nécessite à la fois un bon système musculo-ligamentaire urinaire, une vessie capable de se relâcher pendant le remplissage et de se contracter pendant la miction, un sphincter efficient ainsi qu’un périnée solide, mais aussi un système nerveux en bonne santé. Avec l’âge cependant, le plancher pelvien fatigue et le système nerveux végétatif qui contrôle la vessie peut être altéré, ce qui peut provoque des contractions accidentelles des muscles vésicaux.
Faute de prise en charge adaptée, l’incontinence peut favoriser sa sédentarité et l’isolement social, induire le syndrome dépressif et une souffrance psychique et physique. La personne n’ose plus sortir (peur de ne pas savoir où sont les toilettes, peur de ralentir un groupe, appréhension d’une gêne olfactive, peur de se salir, peur que les autres se rendent compte…). Un traitement inadapté de l’incontinence (mauvais choix de protections urinaires ou soins inadéquats ou douloureux) contribue à la perte de mobilité, au développement de troubles de l’humeur et du comportement.
« Soignant » : Incontinence : Chaque situation est unique.
Le rôle de l’aidant est primordial pour aider la personne à accepter une prise en charge adaptée de son incontinence. Quelques principes à respecter :
- le choix des protections doit faire partie du projet de vie du patient ou de la personne aidée ;
- l’aidant va devoir s’appuyer sur le niveau d’incontinence (saturation des protections) et les habitudes mictionnelles de la personne, mais aussi sur la mobilité et les activités de la personne aidée ;
- Il existe aujourd’hui des protections parfaitement adaptées aux niveaux d’incontinence et de mobilité :
- Chez le patient autonome, on préfèrera :
- pour une incontinence modérée, les protections à capacité d’absorption de 500 ml à 1.400 ml, de type sous-vêtements absorbants, ressemblant à un sous-vêtement classique : les « slips absorbants » (ex : TENA Pants) ou les changes anatomiques (ex : TENA Comfort Proskin), à porter avec un slip de maintien (ex : TENA Fix)
- pour une incontinence sévère, les protections à capacité d’absorption de 500 ml à plus de 2.000 ml voire 3.000 ml, dont les grandes protections (ex : TENA Comfort Super ou TENA Comfort Extra) et les changes complets superabsorbants comme le TENA Slip (Super ou Maxi) ou le change TENA Flex avec ceinture (Super ou Maxi) ;
- chez les personnes dépendantes, atteintes de troubles neurologiques et/ou en cas de nycturie, les grandes protections avec filet de maintien (ex : TENA Fix) ;
- chez les patients alités, les changes complets seront également préférés.
Principales conséquences de la perte de mobilité
Les principaux facteurs de la perte de mobilité sont liés au vieillissement physiologique et aux maladies chroniques et/ou neurologiques liées à l’âge. Ses conséquences sont une aggravation des mêmes facteurs. La perte de mobilité entraîne la personne âgée dans une spirale où l’isolement social, la peur de l’extérieur, la perte de confiance et d’autonomie vont détériorer la santé osseuse et musculaire, accroître le risque de blessures et de fractures, l’incidence de maladies chroniques, dont le surpoids et l’obésité, accélérer la neurodégénérescence et le déclin cognitif.
L’éloignement géographique, l’absence ou la rareté des relations familiales, la perte progressive du réseau amical, conjugués à la
peur de sortir, l’inadaptation de la rue, des accès et des transports au handicap et l’absence de groupes ou d’associations de
proximité en sont les principales causes d’isolement social (Visuel Adobe Stock)
L’isolement social, est la première conséquence de la perte de mobilité. Défini comme un nombre de contacts <4 contacts physiques par semaine, l’isolement social est un facteur à part entière de problèmes de santé et de décès. L’isolement renforce la restriction de la mobilité et des déplacements chez la personne âgée.
Un risque accru de chutes. La réduction des capacités d’adaptation, la perte des réflexes, l’affaiblissement des organes sensoriels et la réduction des activités physiques fragilisent la personne âgée et accentuent le risque de chute. Une personne âgée de plus de 65 ans fait en moyenne 3 chutes par an. Si 10 % seulement des chutes entrainent une fracture (col du fémur, poignet, coccyx), 90 % des chutes entraînent une fracture psychologique(21).
Une fonction d’élimination perturbée
Perdre sa mobilité c’est aussi ne plus pouvoir accomplir un autre besoin fondamental humain : « éliminer » selles et urines, mais aussi les déchets liés au fonctionnement normal de l’organisme. Le transit intestinal est lié à la mobilité.
L’alitement et ses complications : Autre conséquence majeure de la perte de mobilité, une sédentarité et un risque d’alitement plus élevés. Au lit ou « au fauteuil », le patient devient « littéralement » grabataire. Avec de multiples complications à la clé, dont la constipation, l’infection bronchique ou urinaire ou encore la phlébite. Autre complication sévère de décubitus, l’escarre, ou plaie consécutive à une hypoxie tissulaire provoquée par une pression excessive et prolongée.
Escarre et DAI, des facteurs de risque communs
L’escarre et la dermatite associée à l’incontinence partagent un facteur de risque commun majeur, l’alitement et l’immobilité. En prévenant l’apparition d’une DAI, on prévient celle d’une escarre et inversement.
- L’utilisation de crème de toilette hydratante (ex : TENA WashCream) permet de réduire les lésions liées à l’humidité associée à l’incontinence. La peau est plus saine, mieux hydratée, le risque de plaies cutanées est également réduit.
- Il peut être opportun de protéger la peau plus vulnérable des personnes âgées en cas d’immobilité ou de frottements prolongés. Il existe des crèmes « barrières » (Ex : TENA Barrier Cream) adaptées à la protection de la peau et à la prévention des lésions cutanées liées à l’incontinence.
- Une crème protectrice (Ex : TENA Zinc Cream) peut également apporter, une protection aux peaux irritées, fragiles et vieillissantes.
Les aidants ne doivent pas oublier que la santé et l’intégrité cutanée participent aussi à la mobilité (Visuel TENA).
Le soutien et l’aide à la mobilité de la personne âgée
Le maintien de la motricité et la prévention de la perte de mobilité peuvent faire la différence au niveau des résultats de santé, de la longévité, et de la qualité de vie du patient âgé. Les soignants et les aidants ont un rôle considérable à jouer en réunissant les conditions, au quotidien, d’un mode de vie plus sain. Même chez des personnes très âgées, une alimentation équilibrée et diversifiée (18) et la pratique de l’exercice physique -ou d’une activité physique adaptée- permettent d’entretenir voire de développer le capital mobilité(22).
La pratique de l’exercice est la meilleure des préventions pour un vieillissement en bonne santé et un maintien de la mobilité (Adobe Stock).
L’encouragement à l’exercice physique
Les études se multiplient -et nous ne pourrons pas toutes les citer- pour préconiser la pratique de l’exercice non seulement comme la base du maintien de la mobilité et de l’autonomie du patient âgé, y compris chez le patient dément(23), mais comme la première des préventions pour un vieillissement en bonne santé.
Si le Plan National Nutrition Santé (PNNS) et les recommandations internationales préconisent 30 minutes d’activités physiques modérées par semaine à l’âge adulte, les dernières études ouvrent des pistes plus précises : exercices de force et de résistance, HITT (High Intensity Interval Training) adapté à l’âge et à l’état de santé, permettent de maintenir la santé musculaire et osseuse, de réduire les taux de chute et la mortalité, de lutter contre la maladie cardiaque et métabolique mais aussi de freiner la déficience cognitive liée à l’âge.
La pratique d’un exercice adapté permet de réduire tous ces facteurs de risque évoqués de perte de mobilité.
Même en cas de maladie neurologique, dont la maladie de Parkinson, il existe des exercices adaptés qui vont préserver la santé musculaire et maintenir au maximum le capital mobilité.
Préparer la personne à la situation de chute
La peur de chuter, de ne pas se relever, d’avoir à passer de nombreuses heures sur le sol, la hantise d’une hospitalisation, d’un possible non-retour à domicile restreignent le souhait de mobilité chez la personne âgée. Une personne préparée réagira mieux en cas de chute. Expliquer à la personne que tout le monde peut chuter, quel que soit l’âge mais qu’apprendre à se relever peut permettre d’appeler les secours ou d’attendre l’arrivée de l’aidant ou du soignant.
Se relever d’une chute en 4 mouvements
- Basculer du dos sur le côté en ramenant le bras opposé
- En position latérale, plier et ramener la jambe extérieure vers le haut
- Passer en position ventrale, agenouillé sur la jambe repliée, prendre appui sur les coudes et sur le genou
- Se mettre à 4 pattes, puis prendre appui, si possible sur un meuble pour s’aider à se relever.
Témoignage : L’encouragement à la mobilité, une affaire d’équipe
Une des résidentes les plus jeunes dont j’ai eu à m’occuper, S., âgée de 62 ans, est entrée en EHPAD à la suite d’une impossibilité de vivre seule à domicile. En surpoids, elle ne se déplaçait plus qu’en fauteuil roulant. Fataliste, légèrement dépressive, elle s’apprêtait à vivre le restant de sa vie dépendante de son fauteuil. C’était sans compter sur le dynamisme de l’équipe soignante. Aides-soignants, Infirmiers, kinésithérapeute, ergothérapeute, psychologue ont conjugués leurs efforts. Lentement, sollicitée quotidiennement, Sylvie a commencé à se mettre debout pour quelques soins d’hygiène, pour se regarder dans le miroir de la salle de bains. Puis a esquissé quelques pas maladroits, douloureux au début puis de plus en plus enhardis. Les soignants n’ont jamais renoncé. Sylvie a retrouvé le sourire et au terme d’une rééducation longue peut dorénavant, avec l’aide de son rollator équipé d’un siège, se rendre au village.
L’aide à la mobilité : la marche, la meilleure des pratiques
La marche est aujourd’hui documentée comme la meilleure forme d’exercice, praticable au grand air, la plus accessible, la mieux adaptable aux capacités de la personne aidée.
- Lutter contre l’inactivité ou la perte de mobilité en incitant la personne aidée à effectuer par elle-même, quand cela est possible, les tâches de la vie quotidienne. Ces tâches permettent de mobiliser la plupart des muscles du corps et entretiennent aussi la capacité cognitive-et notamment la mémoire de travail.
- Mobiliser la personne âgée : en cas de perte de mobilité, l’aider à se lever de sa chaise ou de son fauteuil toutes les 2 heures et faire le tour de la pièce est déjà un début.
- Partager de petits exercices aérobiques : l’aide d’un kinésithérapeute pourra être utile pour établir un programme d’exercice d’étirement et de mobilisation. Un parcours de marche pourra également être établi en fonction des capacités physiques et de l’endurance de la personne aidée. Ce parcours pourra être établi au domicile, tout comme à l’extérieur, lorsque le temps le permet. Prévoir de petits obstacles à contourner ou à enjamber permettra à la personne de travailler son équilibre.
- Lutter contre la peur : La peur de la perte d’équilibre doit être anticipée. Donner le bras, proposer un appui sécurise et renforce la relation soignant-soigné, aidant-aidé et le plaisir d’être ensemble. Cet accompagnement permet aussi d’évaluer la marche de la personne accompagnée : une marche à tout petits pas est une manifestation de la peur et de la perte de confiance. C’est également un signe prédictif du risque de chute, car la personne ne lève pas assez les pieds. Lutter contre cette tendance en donnant le bras et en incitant la personne à bien lever ses pieds permet donc de réduire le risque de perte d’équilibre et de chute.
- Pour accompagner la personne, il est recommandé de toujours se placer du côté le plus valide de la personne accompagnée.
- Proposer une aide matérielle, comme une canne ou une aide à la marche, sans dramatiser, peut aussi sécuriser, à terme, la personne aidée.
L’accompagnement à la marche, en pratique
- Si la personne marche seule : sur le côté préféré de la personne, bras en barre ( poser son bras à l’horizontal sous le bras de la personne à soutenir comme si notre bras formait une barre d’appui).
- Si la personne marche avec une canne : sur le côté opposé à la canne, bras en barre
- Si la personne marche avec un cadre de marche ou un rollator : rester derrière elle.
« Bon pied, bon œil »
La santé et le confort du pied sont essentiels à la pratique régulière de la marche.
-
- Il est conseillé de marcher pieds nus dans la maison autant que de possible ;
- maintenir les ongles courts et avoir si besoin recours à des soins de pédicurie ;
- masser la voute plantaire, le pied, mobiliser les orteils, après la toilette ; penser à s’hydrater les pieds.
- Certaines crèmes seront indiquées, lors de la toilette, pour l’hydratation du corps, sans oublier les pieds (Ex : TENA Body Lotion ProSkin)
- Le pied de la personne diabétique doit faire l’objet d’un examen quotidien. En perdant de la sensibilité, la personne diabétique ne sent pas la blessure qui peut dégénérer en plaie chronique, empêcher le chaussage et entraver la marche.
- Des chaussures inadaptées peuvent suffire à décourager une personne âgée à marcher.
- La personne doit opter pour des chaussures confortables, adaptée aux déformations éventuelles de ses pieds ;
- la chaussure doit être suffisamment large pour permettre aux orteils de bouger ;
- de préférence, l’ouverture sera totale pour introduire facilement le pied ;
- les scratchs seront préférés aux lacets, la chaussure doit bien maintenir le pied et le talon. Les talons ne doivent pas dépasser 4 cm de hauteur.
L’accompagnement à la déambulation chez le patient dément
La déambulation est une forme de mobilité qu’il faut savoir aussi accompagner chez le patient dément.
L’aidant doit « décrypter », accompagner et sécuriser la déambulation du patient dément (Visuel Adobe Stock)
Décrypter la déambulation permet de détecter un inconfort ou un état pathologique : le patient dément peut au travers de la déambulation manifester un inconfort physique (vêtements trop serrés, envie d’aller aux toilettes, soif, constipation…), un inconfort psychologique (incompréhension de la situation, absence de reconnaissance de « nouvelles » personnes, nouveau protocole de prise en charge, modification dans sa routine…) ou un état pathologique (douleur, hyperthermie…)
Si ces déambulations doivent être surveillées, pour autant, il ne faut pas tenter de les contenir et d’empêcher cette marche.
« Respecter la déambulation du malade, c’est préserver sa part de liberté et de dignité. »
Parfois aussi, le patient se refuse à bouger. L’aidant doit alors amener la personne à se mouvoir. Lui proposer un but, un dérivatif : « chercher une photo, apporter son aide pour ranger, venir chercher un verre d’eau…
Quelques conseils pour
une déambulation plus vivable et plus sécure
- Organiser un espace de déambulation sans obstacle
- « Cacher » la porte de sortie avec un rideau
- « Promener » régulièrement le malade à l’extérieur
- Remplacer l’envie de sortir par d’autres activités : jeux, danse, gestes de la vie quotidienne
- Si la déambulation a lieu la nuit et entraine une inversion jour-nuit, il peut être intéressant au réveil nocturne de donner à manger, pour favoriser le retour au calme puis au lit. Renforcer ensuite l’activité physique dans la journée permettra de réduire la déambulation nocturne.
Canne ou cadre de marche ?
La canne
- Simple d’utilisation elle est souvent le premier accessoire des personnes en légère perte d’équilibre ;
- Préférer les cannes tripodes (3 pieds au sol) beaucoup plus stables que la canne simple ;
- Une canne doit être réglée à la bonne hauteur : la poignée tenue par la main doit être à peu près au niveau de la hanche ;
- Penser que le coude doit être fléchi à 20-30 degrés pour éviter des contractures musculaires du bras ;
- La canne doit toujours être placée du côté le plus valide.
Le déambulateur
- Ce dispositif est une réelle clé pour maintenir l’autonomie : pour la personne en difficulté, il est synonyme d’indépendance retrouvée ;
- Le déambulateur est plus rassurant que la canne et dès qu’un trouble de l’équilibre s’installe, il devient le partenaire indispensable pour continuer à marcher et sortir du domicile ;
Quel cadre de marche choisir ?
- Pour les transferts assis-debout, opter pour un cadre de marche fixe, sans roue et plus stable,
- pour la marche, ce cadre nécessite de la force pour être soulevé et peut s’avérer difficile en cas d’utilisation sur de plus longues distances. Un déambulateur rollator sera alors préféré, si la personne est autonome et capable d’utiliser les freins. Dans ce cas, on préfèrera :
- pour les sorties à l’extérieur, un 4 roues, souvent équipé d’un panier et d’un siège pour permettre une station assise de repos,
- pour une utilisation à l’intérieur, un 3 roues suffira,
- en cas de problème de faible force, un 2 roues, compromis entre cadre de marche et rollator classique, plus léger et plus maniable sera préféré.
La mobilisation de la personne âgée
Verticaliser une personne, même si elle ne se déplace pas est essentiel. Lui permettre de prendre appui sur ses 2 jambes, lorsque cela est possible, permet au corps de préserver une capacité respiratoire, aux muscles et aux articulations de travailler un peu. Sur le plan mental, les bénéfices aussi sont là : chez la personne alitée, cette verticalisation permet de conserver une sensation et une image de son corps et de préserver son estime de soi.
L’installation au fauteuil permet à la personne non seulement le changement de position, mais une reprise de contact, visuel, avec la vie, l’activité, son environnement et son entourage. Prendre le temps de s’installer à côté d’elle, permet de partager son intimité et, à sa hauteur, de lui « rendre » toute sa dignité.
Mobiliser contre l’escarre : l’escarre est une plaie qui entraine une souffrance physique et morale, limite la mobilité et l’autonomie et retentit souvent et de manière sous-estimée sur la qualité de vie des patients. La mobilité joue un rôle clé dans la prévention de l’escarre -tout comme la nutrition et les soins de la peau-. L’objectif de la mobilisation et des changements de position reste la décharge des points d’appui afin de prévenir la survenue d’escarres tout en préservant le confort du patient.
Bonnes pratiques de mobilisation du patient porteur d’escarre
- Ces changements doivent être programmés si la personne se trouve limitée dans sa capacité de changer et de contrôler la position de son corps au lit ou au fauteuil ;
- Ils doivent être réalisés toutes les 2 à 3 heures en fonction des capacités et de l’état du patient ;
- Chaque positionnement peut par exemple être photographié par un ergothérapeute et ensuite être affiché près du patient pour permettre aux aidants de positionner les patients de manière efficace et confortable ;
- Le rythme des changements de position doit être discuté avec l’aidant, en tenant compte des souhaits du patient et de son état.
En conclusion :
marcher, se déplacer est un acte si naturel qu’il faut être immobilisé par la maladie ou par un accident de la vie pour comprendre à quel point c’est un besoin fondamental et vital. Le soignant et l’aidant doivent donc « se mettre à la place » du patient ou de la personne aidée pour comprendre l’envie irrépressible de bouger, ce besoin de liberté et d’autonomie qui reste entier, en dépit du handicap.
Nous, aidants naturels ou soignants professionnels, nous devons rendre aux personnes en perte de mobilité cette liberté de mouvements et cette joie de se déplacer.
Nous devons trouver le moyen de rendre cette dignité attachée à « l’Être debout » qui représente la liberté, la confiance et l’estime de soi.
Si la marche est ralentie, si les pas sont moins assurés, s’il est besoin d’une aide à la marche, nous ne devons pas oublier que l’envie de mouvement et d’autonomie reste entière chez la plupart de nos proches et de nos patients.
Fabienne Bail, Infirmière,
Cadre de santé (Ex-Responsable Pôle Soins EHPAD)
et Formatrice en soins infirmiers.
Biblio :
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