Ne plus être capable de décider et d’assurer seul les gestes élémentaires de la vie quotidienne ne concerne pas uniquement la personne âgée ou démente, mais aussi de nombreux patients suivis à domicile pour de multiples pathologies chroniques comme le cancer par exemple. Cette perte d’autonomie met alors en cause le mode et les conditions de vie, l’hébergement, ainsi que la nature des relations avec l’entourage. Il est donc important, pour les proches, les aidants familiaux et les professionnels de santé de proximité de connaître tout ce qui peut permettre d’éviter ou de diminuer cette perte d’autonomie. Non seulement l’ensemble des protocoles de soin adaptés, mais également les dispositifs (pansements, compression, palliatifs), les matériels et les aménagements qui vont contribuer à réduire le risque de dépendance et à améliorer les prises en charge.
La dépendance physique est souvent plus facile à prendre en charge que la dépendance psychique, car des aides techniques peuvent pallier la plupart des handicaps physiques conduisant à la dépendance. L’utilisation d’aides telles que lit, fauteuil, verticalisateur, guidon de transfert, cuillère, assiette ou objet de toilette… permet, dans la plupart des situations, de redonner non seulement une autonomie importante mais également un confort et une qualité de vie aux personnes en maintien à domicile, même très âgées. Encore faut-il s’adresser au bon distributeur de matériel médical, proposant autant à la vente qu’à la location une gamme suffisamment large de produits permettant de faciliter la vie et le suivi des patients au domicile.
Les professionnels de soin à domicile, hospitaliers en hôpital de jour, de services de soins à domicile, d’aide à domicile ou libéraux, infirmiers, ergothérapeutes et psychomotriciens peuvent apporter une aide précieuse pour affiner et définir les capacités du patient à faire tel ou tel geste.
Des aides techniques :
les soignants peuvent apporter et adapter des aides techniques qui facilitent la vie du patient au quotidien. Par exemple l’utilisation d’une assiette à bord relevé, ou d’un antidérapant sous l’assiette, peut être un apport considérable pour maintenir une bonne autonomie.
Ils peuvent faire une évaluation et améliorer l’aménagement du domicile en fonction des difficultés rencontrées par la personne, mais aussi proposer des pistes de prise en charge pertinente. Par exemple, les patients ayant des troubles visuo-spatiaux pourront ainsi bénéficier d’une prise en charge adaptée : remplacer un verre à pied par un verre simple, qui améliore la prise en main, ou utiliser un set de table anti-dérapant (voir vignette) permet d’éviter que le verre ne soit constamment renversé ; utiliser un manche de fourchette ou de couteau plus gros, permet une meilleure préhension chez des patients ayant des difficultés de prise en main de ces objets.
Enfin, les ergothérapeutes peuvent également intervenir pour l’utilisation de matériel technique plus complexe : mise en place de barre d’appui, utilisation de fauteuil roulant, installation de rampe d’accès, en particulier dans la salle de bains, ou mise en place d’aides plus complexes tels lit, matelas ou coussins anti-escarres.
En présence de facteurs de risque de chute, ou d’antécédents de chutes, médicalisées ou non, il est recommandé de proposer à la personne âgée concernée, en fonction des résultats de l’évaluation des capacités motrices et d’équilibre du patient, un programme personnalisé de rééducation-réadaptation destiné à améliorer ses capacités physiques et renforcer son autonomie. Mais là encore, des aménagements du domicile, pour faciliter la toilette, pour « flécher » les toilettes pour optimiser la continence ou sécuriser la cuisine ou encore l’apprentissage de l’usage approprié des matériels d’assistance (cannes, déambulateurs, etc.) peuvent changer la donne. Harmonie Médical Service, un acteur de référence en matière de vente et de location de matériel médical, propose toute une gamme de produits ainsi que des conseils personnalisés aux professionnels de santé, aux particuliers et aux collectivités, permettant de réduire ce risque de chute.
Maintenir au maximum les capacités restantes des patients, avec des stimulations motrices et cognitives est donc essentiel. Et cela passe donc par des aides techniques adaptées. En effet, les difficultés deviennent importantes lorsque la personne âgée présente une dégénérescence neurologique qui entraîne une incapacité d’utilisation des aides techniques, ou lorsque la méconnaissance complète de ses troubles (anosognosie) ne lui permet pas d’accepter les aides humaines pourtant nécessaires. Les problèmes de dépendance deviennent souvent difficilement gérables en raison d’une situation sociale difficile, qui ne permet pas l’adaptation du logement au handicap ou l’utilisation indispensable des aides techniques. Dans ces situations, il est parfois utile de se poser la question de l’entrée en institution, souvent mieux adaptée sur un plan architectural à la gestion des grandes dépendances, qu’elles soient physiques ou psychiques.
On l’aura compris, le vieillissement ou la maladie chronique peuvent entraîner la diminution de toutes les activités, ce qui contribue au développement de la dépendance. Lorsque des pathologies cognitives se surajoutent à cette diminution d’activité, l’état du patient s’aggrave rapidement. Il est donc important de stimuler l’activité chez ces patients et si la stimulation cognitive est essentielle, la stimulation physique l’est tout autant et requiert les bonnes aides techniques adaptées aux besoins spécifiques de chaque patient.
Auteur : Equipe de rédaction Santé log (Visuel@Harmonie Médical Service)
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Biblio:
Age and Ageing doi: 10.1093/ageing/6.2.104 Psychological approaches to the treatment of the elderly
The American Journal of Occupational Therapy doi:10.5014/ajot.52.5.326 Occupation in Lifestyle Redesign: The Well Elderly Study Occupational Therapy Program
BMJ 322(7287): 668–670 Maintaining the dignity and autonomy of older people in the healthcare setting
BMC Geriatrics DOI: 10.1186/1471-2318-8-32 Autonomy among physically frail older people in nursing home settings: a study protocol for an intervention study