Et la maigreur aussi, selon cette étude proposée par l’Institut de veille sanitaire dans son bulletin hebdo du 22 octobre. Alors que l’obésité et la maigreur sont fréquentes parmi les personnes âgées à domicile, ce risque associé de perte d’autonomie mérite de renforcer la surveillance nutritionnelle du patient âgé.
Les chercheurs ont analysé les données de 4.296 personnes âgées e 75 ans et plus, participant à l’enquête nationale Handicap-Santé, volet « ménages », réalisée en 2008.
L’arrivée des générations du baby-boom à l’âge de 80 ans à partir de 2030 doit être anticipée, à la fois au niveau des structures d’accueil mais sur la gestion sociale de la dépendance, rappelle ce nouveau bilan et cette projection « Solidarité et Santé » de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Alors qu’en 2012, 1,2 million de personnes âgées sont dépendantes*, ce nombre devrait être multiplié par 2 à l’horizon 2060, selon une hypothèse « intermédiaire ».
Mal connu et pris en compte par la société, le suicide des sujets âgés représente près d’un tiers des suicides en France, soit environ 3.000 décès par an. Une réalité violente et pourtant occultée qui traduit aussi l’indifférence de notre société pour nos plus âgés. L’outil Mobiqual, consacré à la dépression de la personne âgée, porté par la Société Française de Gériatrie et Gérontologie depuis 2007 et déjà diffusé en établissements, va désormais soutenir l’amélioration de la qualité des pratiques également à domicile, pour lutter contre le suicide des âgés, en détectant et prévenant mieux les dépressions.
Cette étude britannique menée par des chercheurs de l’Imperial College mais publiée dans l’American Journal of Public Health plaide pour une initiative qui incite les personnes âgées, avec une carte de transport gratuite, d’opter pour ce que les auteurs appellent le « transport actif», comprend certes des trajets en bus mais avec, aussi, des activités telles que la marche. Ces déplacements fréquents, sur un mode actif, pourraient bien avoir un effet positif sur l’humeur et la santé mentale.
“La révolution démographique est un chantier qui engage les deux prochaines décennies”. Au moment des premiers arbitrages relatifs à la perte d’autonomie, la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la personne (FEHAP) appelle à 4 grands types de décisions, pour “un libre choix du lieu et des modalités de ses vieux jours”, dans le cadre d’une loi de programmation pluriannuelle qui encadre pas à pas les objectifs et les progrès réalisés.
Le Ministère de la Santé publie un état des lieux des Soins palliatifs à 2010 en France, réalisé par le Pr. Régis Aubry, qui constitue aussi un bilan, à mi-parcours, du Programme national de développement des soins palliatifs 2008-2012. Disparité régionale de l’offre en soins palliatifs, ressources humaines insuffisantes, l’heure est à la diffusion d’une véritable culture des soins palliatifs dans les établissements, comme au domicile, qui pourra répondre au besoin croissant lié au vieillissement de la population.
Les dépenses de prise en charge de la dépendance dans les pays de l’OCDE devraient, sous l’effet du vieillissement de leurs populations, doubler – voire tripler – d’ici 2050. Selon ce nouveau rapport de l’Organisation, les gouvernements doivent améliorer la viabilité budgétaire de leurs politiques en la matière, et mieux épauler les aidants familiaux et les travailleurs du secteur.
Le rapport « Besoin d’aide?
La Ministre de l’Economie et des Finances et le Ministre de la Santé ont réuni les représentants des associations de patients et de personnes handicapées et les représentants du secteur des assurances et de la banque à l’occasion de la signature de la nouvelle convention AERAS de 2011. Une convention rénovée avec une nouvelle garantie Perte d’autonomie, simplifiée avec la mise en place de critères communs et élargie au niveau des conditions demandées.
Il faudra mieux prendre en compte la contribution humaine et financière des aidants naturels dans la réforme de la dépendance. Car 1.000 euros, c’est la somme moyenne assumée mensuellement par l’aidant familial d’un proche atteint par la maladie d’Alzheimer. 6 heures et demi par jour, c’est le temps qu’il consacre chaque jour à « son » malade. C’est la principale conclusion de l’étude menée par l’Association France Alzheimer, « Prendre en compte le reste à charge » c’est ce qui apporte les vraies premières données objectives permettant de documenter avec précision les difficultés économiques, l’importance et le poids de l’implication des aidants.