Cette large étude menée au Japon confirme, ici chez des patients atteints de cancer en phase terminale, que la fin de vie à domicile permet de vivre plus longtemps qu’à l’hôpital.
Ces données, présentée dans Cancer, la revue de l’American Cancer Society, suggèrent à nouveau que les médecins et en particulier les oncologues ne devraient pas hésiter à opter, lorsque cela est possible, pour des soins palliatifs à domicile et ne pas craindre qu’à domicile, les bons soins médicaux ne soient pas apportés.
La plupart des patients déclarent préférer être soignés à la maison même à l’approche de la fin de vie, cependant la question de la qualité des soins est toujours restée un frein. Le Dr Jun Hamano, de l’Université de Tsukuba (Japon), et ses collègues ont suivi 2.069 patients, dont 1.582 recevant des soins palliatifs en milieu hospitalier et 487 à domicile. Leur analyse constate que:
– la survie des patients soignés à la maison est significativement plus longue que celle des patients suivis à l’hôpital, même après ajustement pour les caractéristiques démographiques et cliniques des patients, ainsi que pour les autres facteurs de confusion.
« Le patient atteint de cancer et sa famille ont fréquemment tendance à craindre que la qualité des soins médicaux dispensés à la maison sera moindre et que cela affectera la durée de survie, cependant ces résultats confirment le contraire et suggèrent, a minima, que le patient et sa famille devraient avoir le choix. Les patients, les familles et les cliniciens doivent être rassurés et devraient même privilégier la fin de vie à domicile », concluent les auteurs.
March 28, 2016. DOI: 10.1002/cncr.29844 A multicenter cohort study on the survival time of cancer patients dying at home or in hospital: Does place matter (In Press) via Eurekalert AAAS 28-Mar-2016 Choosing to die at home does not hasten death for patients with terminal cancer
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