Un programme d’éducation spécifique à l’incontinence urinaire pour les patients âgés ? C’est ce que va tester cette étude internationale coordonnée pour la France, par une équipe du CHU de Poitiers. Des ateliers de 90 mn vont bientôt être testés dans la région Poitou-Charentes. Les résultats de cette étude, attendus pour 2017, vont contribuer à lever un tabou sur une affection toujours stigmatisante et pourtant fréquente, handicapante et coûteuse qui touche une majorité de femmes âgées et peut entraîner des chutes, l’isolement social, la dépression et la perte d’autonomie.
Ouvrir une « aide au répit » pour reconnaître le rôle des aidants naturels et leur permettre, concrètement, un accès de quelques jours par an aux structures de répit, c’est l’initiative annoncée, avec l’ouverture de 2 dispositifs, par le Ministère de la Santé, à l’issue de la concertation sur le projet de loi d’orientation et de programmation pour l’adaptation de la société au vieillissement.
La danse pour traiter l’incontinence urinaire chez la femme âgée, c’est original mais efficace, démontre cette étude canadienne menée par des experts en réhabilitation gériatrique. Ses conclusions, publiées dans la revue Neurourology and Urodynamics montrent comment un set d’exercices de danse associé à un programme de physiothérapie pelvienne, le tout sur console de jeu, a permis à 24 femmes âgées de retrouver une bonne maîtrise de leur continence.
Cette étude japonaise originale montre que l’angle d’inclinaison du tronc – entre la verticale et une ligne droite partant de la première vertèbre thoracique à la première vertèbre sacrée – est associé au risque de dépendance et d’incontinence. Les conclusions, présentées dans le Journals of Gerontology montre qu’un angle d’inclinaison élevé de la colonne vertébrale est associé à un risque multiplié par 3 de perte d’autonomie, dont de continence.
Nombreux sont les patients atteints de plaies chroniques, qui éprouvent, face à cette atteinte à leur intégrité, une véritable souffrance psychique. Car ces plaies peuvent durer des mois, des années voire toute une vie, avec des aspects inesthétiques, malodorants… Cette étude « a pensé » aux infirmiers et aux aidants en contact quotidien avec ces plaies, dans le cadre de leur exercice.
Il faudra mieux prendre en compte la contribution humaine et financière des aidants naturels dans la réforme de la dépendance. Car 1.000 euros, c’est la somme moyenne assumée mensuellement par l’aidant familial d’un proche atteint par la maladie d’Alzheimer. 6 heures et demi par jour, c’est le temps qu’il consacre chaque jour à « son » malade. C’est la principale conclusion de l’étude menée par l’Association France Alzheimer, « Prendre en compte le reste à charge » c’est ce qui apporte les vraies premières données objectives permettant de documenter avec précision les difficultés économiques, l’importance et le poids de l’implication des aidants.
La Ministre de l’Economie et des Finances et le Ministre de la Santé ont réuni les représentants des associations de patients et de personnes handicapées et les représentants du secteur des assurances et de la banque à l’occasion de la signature de la nouvelle convention AERAS de 2011. Une convention rénovée avec une nouvelle garantie Perte d’autonomie, simplifiée avec la mise en place de critères communs et élargie au niveau des conditions demandées.
Les dépenses de prise en charge de la dépendance dans les pays de l’OCDE devraient, sous l’effet du vieillissement de leurs populations, doubler – voire tripler – d’ici 2050. Selon ce nouveau rapport de l’Organisation, les gouvernements doivent améliorer la viabilité budgétaire de leurs politiques en la matière, et mieux épauler les aidants familiaux et les travailleurs du secteur.
Le rapport « Besoin d’aide?
Le Ministère de la Santé publie un état des lieux des Soins palliatifs à 2010 en France, réalisé par le Pr. Régis Aubry, qui constitue aussi un bilan, à mi-parcours, du Programme national de développement des soins palliatifs 2008-2012. Disparité régionale de l’offre en soins palliatifs, ressources humaines insuffisantes, l’heure est à la diffusion d’une véritable culture des soins palliatifs dans les établissements, comme au domicile, qui pourra répondre au besoin croissant lié au vieillissement de la population.
“La révolution démographique est un chantier qui engage les deux prochaines décennies”. Au moment des premiers arbitrages relatifs à la perte d’autonomie, la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la personne (FEHAP) appelle à 4 grands types de décisions, pour “un libre choix du lieu et des modalités de ses vieux jours”, dans le cadre d’une loi de programmation pluriannuelle qui encadre pas à pas les objectifs et les progrès réalisés.